Déjà connu pour les protocoles utilisés par Ethereum et pour ses travaux autour de Ethereum 2.0 et 3.0, Casperlabs passe à la vitesse supérieure avec sa propre blockchain. Un an après la presale sur Coinlist, Casper s’apprête à lancer son écosystème. Si le prix du Casper pâtit de l’état actuel du marché, sa capitalisation pourrait largement augmenter à l’arrivée des premières applications. Il est donc temps de s’attarder sur un des outsiders de 2022.

• Présentation de Casper
• les premières applications
• Quelle perspective pour le Casper (CSPR) ?

Présentation de Casper

L’équipe de Casperlabs fait partie de ces hommes de l’ombre de la cryptosphère. Depuis plusieurs années, elle travaille sur une solution de passage à la Proof Of Stake pour améliorer la scalabilité d’Ethereum. En réalité, si plusieurs protocoles Casper sont déjà utilisés par Ethereum, le Proof of Stake ne sera pleinement effectif que pour Ethereum 3.0 alors que l’appellation Ethereum 2.0 est déjà évacué au profit de de celui de consensus layer afin d’éviter la mise en avant du retard. 

Heureusement, Casperlabs a pris aussi le temps de construire son propre bolide pour faire partie des blockchains à prendre en compte dans les prochaines années. Les atouts de Casper sont multiples: utilisation du sharding (une des solutions de mise à l’échelle les plus utilisées dans la nouvelle génération de blockchains, notamment par Elrond, Near et Harmony), possibilité de réserver à l’avance les transactions ( malgré des frais minimals)  pour les entreprises afin de pouvoir les prendre en compte à l’avance dans un budget et enfin confidentialité au choix des transactions. De plus, même si Casper a choisi le Rust comme langage de programmation, l’équipe crée en ce moment un transpiler qui permettra de compiler les applications codées en n’importe quel langage pour les déployer sur Casper. Cette blockchain peut donc rivaliser avec ses concurrentes les plus performantes.

Les premières applications

Le lancement de l’écosystème est imminent. Avant cela, il reste principalement deux infrastructures à finaliser. Tout d’abord, il faut pouvoir amener de la liquidité sur le réseau Casper. Pour l’instant, le seul moyen est d’acheter du Casper sur une plateforme d’échange (MEXC, Crypto.com par exemple) et de l’envoyer sur le wallet. Un premier bridge devrait arriver dans les prochaines semaines. Sans que cela soit si important, il faut espérer une amélioration rapide du wallet Casper Signer qui ne permet pas encore d’avoir une visibilité sur les tokens possédés. 

Plusieurs applications attendent ces derniers ajouts pour ce lancer. Comme pour tout écosystème, ce seront les DEX et les launchpads qui ouvriront le bal puisqu’ils sont la condition indispensable pour le déploiement des autres tokens. Parmi les candidats aux launchpads trois candidats se dessinent: Casperpad, qui a fait son IDO en décembre et qui sortira son premier projet d’ici quelques semaines. Pour l’instant déployé sur la BSC, son token migrera bientôt sur Casper. Ensuite, le protocole Wise dont nous reparlerons veut aussi faire une partie launchpad. Dernière prétendant arrivé, Casper Station reste encore un projet très imprécis, il est donc difficile d’évaluer sa pertinence dans le futur écosystème. Côté DEX, un trio semble aussi se dessiner. Friendly Market a fait une phase de test depuis décembre et devrait pouvoir être opérationnel dès le lancement du bridge. Friendly Market effectue en ce moment une prévente de son token. Enfin, le projet Wise déjà présent sur Ethereum et la Binance Smart Chain se veut un protocole multi-fonction ( farming/lending/NFT). Le lancement de son token, le WISR (R pour rust puisque ce token aura vocation à aller aussi  sur Solana qui utilise le même langage), se fera dans les prochaines semaines. Wise a choisi d’étaler sa vente sur cinquante jours. Le prix du token sera fixé chaque jour en fonction du nombre de personnes ayant contribué, puisque le même nombre de token sera distribué chaque jour).

Quelle perspective pour le Casper (CSPR) ?

Pour évaluer l’évolution du cours du Casper, il faut prendre en compte trois aspects. En premier lieu, le projet ne se démarque pas par un marketing des plus aboutis. Si des blockchains comme Elrond font du marketing à l’excès, on assiste plutôt à l’exemple inverse. Il est donc à craindre que ce réseau reste sous-médiatisé encore quelque temps. De plus, il y a encore beaucoup de libérations de tokens à prévoir. Les tokenomics n’ont pas été suffisamment pensées. Ainsi la chute initiale lors du printemps est liée à la première libération de token après la presale sur Coinlist. Cette libération aura pendant encore longtemps une conséquence négative sur une hausse du cours. Enfin, le CASPER est une monnaie inflationniste. En effet, même s’il y a très peu de frais de transaction, il faut néanmoins rémunérer les validateurs. Ce troisième point n’est pas le plus important (puisque Ethereum était inflationniste jusqu’à cet été), mais il est à prendre en compte. Après une hausse jusqu’à 0,21 dollars en décembre (liée à l’IDO du Casperpad qui était liée au nombre de Casper stakés), le CSPR peine à retrouver son niveau de 0,1 dollars. Néanmoins, si la blockchain tient ses promesses, on peut aisément la voir dans le top 30 ou 20, donc avec une capitalisation qui pourrait s’approcher des 10 milliards si on reste dans une capitalisation du marché crypto semblable à la capitalisation actuelle.. Par conséquent, le CSPR pourrait atteindre à terme 1 dollars, ou même 2 ou 3 lors d’un bull run.

Malgré la désinvolture avec laquelle les plus aguerris accueillent chaque nouvelle blockchain, Casper doit retenir l’attention. L’équipe au fondement de ce projet a déjà montré par le passé ses compétences et on ne peut douter qu’elle a mis au point un joyau qui aura une place centrale dans les prochaines années. Si quelques défauts sont à souligner niveau marketing et tokenomics, les premières applications devraient compenser ces légères faiblesses.