Le free mint (cc0), la nouvelle tendance des NFT

La période baissière que nous connaissons à entraîné des chutes en cascade. C’est le cas de nombreuses collections de NFT. Non seulement le floor price en ETH a baissé mais l’ETH lui-même a subi une baisse importante ces dernières semaines. Pourtant, le marché des NFT est toujours dynamique. Beaucoup de grandes marques (Prada, Lacoste pour n’en citer que deux) sortent leur collection pour ne pas rater la transition vers le web3. Ces projets ne sont pourtant pas les seuls à occuper le marché. Le lancement de Globintown il y a moins d’un mois a montré le dynamisme du marché du free mint, ces coups de poker qui ne reposent que sur l’effervescence créée autour d’une collection.

  • L’ascension des Goblintown
  • Le free mint et cc0: un nouveau modèle pour les NFT ?
  • Tour d’horizon des collections les plus en vues

L’ascension des Goblintown

Le principe du free mint est simple. C’est une collection gratuite. Ceux qui veulent minter ces NFT n’ont qu’à payer les frais de transactions, qui ne sont pas négligeables sur Ethereum sauf à de rares périodes. La collection Globintown est basée sur ce principe. Pourtant, son floor price est actuellement de 3 ETH, soit un peu plus de 3300 dollars. En fait, la collection a suscité un véritable engouement. 67 000 followers sur Twitter. Pas de discord, l’équipe a choisi d’être fidèle à la licence cc0 (Créative Communs) est à transférer tout l’avenir du projet aux holders. L’équipe en a cependant gardé 1000 sur les 10000 pour d’éventuels airdrops, concours ou aussi pour financer d’autres projets. Il a suffi d’une hype développée sur les discords, groupes telegram et autres réseaux sociaux pour que ces gobelins aux graphismes enfantins surfent à contre-courant de la chute du marché crypto. L’équipe a tout fait pour ne pas être considérée comme le centre du projet. Pas de roadmap, les tweets sont rédigés dans une langue incompréhensible. Bref, ces gobelins ne servent à rien et n’ont pas d’avenir. Mais après tout est-ce si important ? Il était difficile de prévoir il y a un an que les Bored Apes allaient avoir pour suite un métavers, on peut donc s’attendre en tout. En effet, grâce à la hype suscitée par leur projet, l’équipe de Globintown a pu obtenir un capital puisqu’elle reçoit 7,5 % sur chaque vente. Autant dire qu’avec un ATH à plus de 6 ETH et un volume assez conséquent, le free mint leur a été plus que rentable. En plus des 7,5%, l’équipe s’étant attribué 1000 Goblins, elle possède au moins 3000 ETH de capital potentiel pour développer le projet.

Revenons sur ce principe du free mint et de la licence cc0

Si nous assistons à une free mint season, c’est sans doute qu’elle a sans doute sa raison d’être dans l’histoire des NFT. Les NFT collectibles des années 2017-2020 (et même beaucoup de collections lancées en 2021) n’avaient pas de roadmap, pas de projet. Leur seule différence avec les freemint était d’être payante. On achetait un cryptopunk juste pour pour avoir un JPEG à soi. Cette collection sortirait maintenant, elle serait lancée en free mint. Le marché a changé et les seules raisons d’acheter un NFT maintenant sont soit leur valeur artistique (on retrouve ici le projet de Laury Guintrand avec Digital Art Odyssey) soit le projet qui va être développé après la vente des NFT (c’est ce qui se passe avec la récente collection lancée par Lacoste). Les collections qui ne rentrent dans aucun de ces deux critères sont donc faites pour adopter ce principe du free mint.

Même si ces collections ne renouvelleront peut-être pas l’exploit des Goblintown, on peut supposer que ce principe restera dans le marché des NFT vu l’importance des communautés. Néanmoins les Elftown, une copie des gobelins utilisant les mêmes codes graphiques, ont réussi à créer une hype pendant quelques jours et à se placer en tête des ventes sur Opensea. La collection Binkies Genesis a elle aussi réussi à atteindre le top 10 des ventes sur Opensea pendant quelques jours. Alors que le lancement s’est fait sans roadmap, le soutien de la communauté à permis de transformer peu à peu le projet. À l’origine Binkies Genesis est une collection de 10 000 dessins de lapins aux traits minimalistes. Le soutien de la communauté et le dynamisme des ventes a permis à la fois de donner une visibilité au projet mais aussi un début de capital à l’équipe, de quoi lui permettre d’envisager une suite. Ce free mint se prépare ainsi à adopter une roadmap en proposant à la fois des nouveautés en lien avec l’économie réelle mais aussi des idées de gamification.

Tour d’horizon des collections les plus actives

Le top 10 des ventes dans les dernières 24 h est révélateur de l’état du marché. Cinq de ces collections sont des valeurs sures qui ont pu voir leur floor price baisser mais qui ne sont pas prêt de disparaître: le Bored Ape Yacht Club, les Cryptopunks, le Mutant Ape Yacht Club, les Clone X – X Takashi Murakami et enfin Otherdeed of Otherside, les lands du métavers de Yuga Labs. Les investisseurs préfèrent prendre le moins de risque possible, même dans ce secteur ultra spéculatif.

Parmi les nouveaux, deux collections de Solana. Nouvellement intégrée à Opensea, la blockchain Solana est en effet le deuxième réseau le plus suivi sur le marché des NFT et il est normal qu’il soit maintenant à l’honneur. On y retrouve Primates, une nouvelle collection qui a réussi à créer une réelle hype et une forte communauté, et Crypto Cowboy Country, dont le mint a eu lieu hier (0,49 SOL le mint). La collection des 4096 cowboys a été complètement vendue et le floor price est actuellement à 4,95 SOL. Il y a enfin trois collections sur Ethereum. Sans doute la plus suivie actuellement est celle des Moonbirds dont le mint a eu lieu il y a deux mois au prix de 2,5 ETH (floor price actuel 19,2 ETH). Le 15 juin a eu  lieu le mint de Gossamer Seed, un projet encore mystérieux des studios de cinéma Bron. Enfin, les CryptoNinja Partners ferment ce top 10, une collection lancée par une des plus grandes DAO du Japon.

Entre les Goblintown et le lancement de la mode des freemint, les Primates et Moonbirds ou le lancement de la collection Lacoste, on peut constater que le marché des NFT a gardé un réel dynamisme, peut-être même plus grand que celui des tokens (fongibles) qui est devenu bien morose depuis les dernières baisses du marché. En fait, on voit que le marché s’est structuré entre les collections liées à des projets et communautés, celles de grandes marques qui veulent s’implanter dans le web3 et maintenant ces paris que sont ces free mint. Un marché qui a gagné en maturité mais qui va sans doute encore évoluer avec la multiplication des usecases.

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